Le mot du Maire
La cure d’austérité infligée par l’Etat aux Collectivités Locales, se traduit pour notre commune par une baisse des dotations de plus de 50 000 € en 2015.
Quand on sait que la majeure partie des dépenses de fonctionnement (frais de personnel, coût des consommables, entretien du patrimoine collectif, services à la population) sont incompressibles, la préparation du budget primitif a été un véritable casse-tête pour la commission des finances. Après avoir « raboté » certaines dépenses de fonctionnement, le recours à une dose de pression fiscale s’est révélé inévitable, tout comme la réduction de certains travaux d’équipement, dont l’abandon du projet d’achat du pavillon Saint-Marthe pour l’aménagement d’une maison médicale. Il sera nécessaire de trouver une autre formule. Ce régime sec devrait se poursuivre pour les exercices 2016 et 2017.
On peut comprendre qu’en période de crise, chacun à son niveau doit faire des efforts. Mais il faut arrêter de stigmatiser les Collectivités Locales qui seraient trop dépensières et moins vertueuses que l’Etat ! Rappelons que les communes doivent présenter obligatoirement des budgets en équilibre, ce qui n’est pas le cas pour l’Etat !
Un autre volet, tout aussi inquiétant, concerne la réforme des collectivités territoriales et le devenir des « petites » communes. Après l’instauration des grandes régions et celle des nouveaux cantons dont on vient d’élire les représentants, la réflexion engagée dans le cadre de la modernisation de l’action publique territoriale prévoit de porter les intercommunalités à un seuil minimum de 20 000 habitants. A terme, le nombre d’établissements intercommunaux, actuellement de 2000, serait ramené à 1000. Quel sera le devenir de la ruralité et du service de proximité prodigué quotidiennement par les élus locaux ? Certaines petites communes disparaîtront et seront « mariées » de force par décision préfectorale que cela leur plaise ou non. Autre question : Comment redéfinir les limites des bassins de vie, notamment celui du Pays Foyen à cheval sur les départements de la Gironde et de la Dordogne ? Souhaitons que les élus et les citoyens soient pleinement associés à cette réflexion.
Le 8 mai prochain, nous célèbrerons le 70ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale. Malgré le temps et les pages d’histoire qui nous ont dévoilé tous les ressorts de ce terrible moment du 20ème siècle, nous ne pouvons et ne pourrons jamais comprendre ce qui a pu germer dans l’esprit des hommes, ce qui a rendu possible l’horreur totalitaire et concentrationnaire d’exister.
Ce 8 mai sera l’occasion de rappeler que la paix, la démocratie, les valeurs républicaines et humanistes, sont des combats quotidiens, et qu’à aucun moment nous ne devons baisser la garde, ni relâcher notre vigilance. Nous invitons toute la population à se rassembler devant nos monuments aux morts pour célébrer cet anniversaire avec ferveur.
Jacques REIX